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Stranger in the Alps, premier album étrangement familier de Phoebe Bridgers

written by Mathilde octobre 20, 2017
Stranger in the Alps, premier album étrangement familier de Phoebe Bridgers

La rentrée musicale a été bien chargée et cette année nous réserve encore bien des surprises, les concerts s’accumulent dans notre agenda dès la fin du mois. Dans ce foisonnement de sorties, certains disques méritent qu’on s’y arrête et qu’on prenne le temps de les découvrir. Stranger in the Alps, le premier effort de Phoebe Bridgers, fait partie de ceux-là. On l’avait découverte avec une poignée de chansons trouvées un peu au pif sur Internet, regroupées dans un EP enregistré presque à l’improviste avec Ryan Adams. Depuis, la jeune américaine a signé chez Dead Oceans et s’est émancipée avec une aisance folle du guitare-voix parfois un peu maniéré.

Ce premier album s’ouvre avec ‘Smoke Signals’ sur une fresque à la mélancolie brumeuse et délicate, le genre qui vous colle de jolis frissons en moins de deux et vous fait dresser le poil passionnément. Avec ‘Motion Sickness’, on s’étonne du chemin parcouru entre l’EP et l’album tant les arrangements sont différents et bienvenus. Ils nous ont d’abord déstabilisés puis gagnent à être découverts dans le détail et apprivoisés. Puis viennent ‘Funeral’ et son story-telling honnête et dépouillé avec un soupçon de violon. Bon OK, c’est pas exactement la joie mais ça nous fait quelque chose dans nos cœurs tendres de chatons sensibles. En seulement un quart d’heure, nous voilà déjà convaincus du talent de la songwriter.

Et là, débarque le synthé extra-terrestre de ‘Demi Moore’. On n’est décidément pas au bout de nos surprises avec Phoebe Bridgers… Et puis on découvre des ballades folk comme on les aime avec ‘Scott Street’ et les accents Oasis-esque de ses premiers accords à la guitare sèche. Mais Stranger in the Alps recèle encore de belles perles. De nouveau, les arrangements n’ont pas grand-chose à voir avec la version EP, et ‘Killer’ se déploie en piano-voix avec des chœurs assurés par John Doe le chanteur de X, un groupe punk de Los Angeles. ‘Georgia’ — de loin notre titre préféré — vient confirmer le sentiment que la jeune femme n’a pas eu peur d’expérimenter et de jouer avec la production sur ce premier opus audacieux. Le morceau monte magnifiquement en puissance et vous fera décrocher de ce que vous êtes en train de faire, peu importe ce que c’est.

Au détour des arrangements folk épurés, des boîtes à rythmes profondes et des douces nappes goth, on croise des chœurs, des claviers presque kitsch et qui pourtant font sourire de plaisir sans briser l’équilibre ténu du disque. On arrive sans heurt jusqu’au délicat ‘Chelsea’ puis on a même droit à un duo avec Conor Oberst (Bright Eyes) sur ‘Would You Rather’ et une reprise captivante de Mark Kozelek (aka Sun Kil Moon) avec ‘You Missed My Heart’ qui s’inscrit parfaitement dans l’ambiance générale du disque qui se clôt sur un outro de quelques notes de banjo. Il ne manquait plus que lui pour finir de nous séduire.

Des premiers titres de l’EP, certains ont été laissés de côté et on regretterait presque de ne pas voir figurer ‘Waiting Room’ sur Stranger in the Alps, juste pour voir ce qu’elle en aurait fait. Mais on ne va pas faire un caprice pour ça, donc on se l’écoute pour le plaisir :

Avant Stranger in the Alps, Phoebe Bridgers s’était déjà aventurée sur les terres parisiennes en première partie de Conor Oberst à La Maroquinerie et de Whitney au Café de la Danse. Elle se produisait alors en solo ou accompagnée d’un guitariste. Bien qu’on soit familier avec les chansons de l’Américaine (qu’on chantait timidement au premier rang), ce premier album nous surprend, nous prend au dépourvu et montre que la jeune songwriter n’est pas près de s’enfermer dans un cadre qu’on lui aurait dicté. Elle se nourrit de ses références qu’on aperçoit ici et là (Leonard Cohen, David Bowie, Bob Dylan, Oasis, Bright Eyes…) après les avoir bien digérées. Elle livre ainsi un album travaillé, habité et qui touche au cœur les tendrichoux fragiles que nous sommes et/ou devenons en automne.

Phoebe Bridgers sera, pour notre plus grand plaisir, de retour au Café de la Danse en première partie de BNQT pour présenter ce premier disque qui mérite amplement une date en headline… qui arrivera bientôt, on l’espère. D’ici là on vous fait gagner des places pour le 30 octobre, cheers !

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Mathilde

Chroniqueuse et responsable des partenariats sur l'Internet mondial. En magistère de communication dans la vraie vie. Pop, folk, rock et indies, la monomanie à tous les étages. Punkoféministe au coeur tendre dans l'équipe chatons émotionnels et gin tonics.

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