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Rencontre avec Michael Pipoquinha, ce bassiste brésilien qui rend tout le monde fou

written by Charly octobre 24, 2018
Rencontre avec Michael Pipoquinha, ce bassiste brésilien qui rend tout le monde fou

Il y’a peut être eu ce moment, il y’a quelques années, où tu allais sur YouTube pour checker le dernier clip du groupe qui te faisait vibrer et où tu te retrouvais quarante-cinq minutes plus tard à regarder les exploits de musiciens de 10 ans en train de faire des trucs de dingue que jamais tu ne sauras faire de ta vie (ne te mens pas à toi-même). Si c’est le cas, tu es peut-être déjà tombé sur ces vidéos du bassiste que nous avons rencontré au tout début de sa (très) jeune carrière : Michael Pipoquinha.

Petit refresh pour ceux qui n’ont pas suivi au fond de la classe, et n’oubliez pas de ramasser votre mâchoire à la fin du visionnage.

Quelques années ont passées et le gamin de 13 ans que vous voyez ici a bien évolué.  Nous sommes allés lui poser quelques questions à l’occasion de son passage au Duc des Lombards ce lundi 22 octobre 2018.


Tu as commencé la basse à 10 ans en regardant des vidéos sur Internet, et désormais les tiennes cumulent des millions de vues… la boucle est bouclée ?

C’est exactement ça. Mais en fait ce ne sont pas vraiment mes vidéos, ces captations viennent surtout du public et de mes amis ! Et je n’oublie pas mon père non plus, qui est aussi bassiste. C’est vraiment lui qui m’a donné envie de jouer, les tutos n’étaient qu’un outil parmi d’autres, c’est surtout beaucoup de pratique.

Dans ton dernier album, LUA, on entend une petite influence Weather Report, Qu’est-ce que Jaco Pastorius représente pour toi en tant que musicien?

Aucun bassiste électrique qui se respecte peut nier l’influence de Jaco, il est inévitable qu’importe le style que tu joues, du rock’n roll à la musique brésilienne. Et c’est vrai qu’il fait partie des bassistes que j’ai le plus écouté quand j’ai commencé. Son jeu me fascinait et me fascine toujours.

Quand tu rentres en studio, comment parviens-tu à conserver l’énergie du live indispensable à ta musique ?

En fait quand je rentre en studio, c’est comme une photo du moment que je vis. C’est une tranche de présent. Qu’importe comment tu te sens et si c’est difficile, c’est toujours un moment intense qui est capturé. Aujourd’hui par exemple je me sens triste, si j’étais en studio je rapporterais un peu de ça. Ce serait alors capturé dans l’enregistrement. En restant sincère avec comment chacun se sent, on arrive à être juste dans les énergies et ça se ressent dans le son.

[Petit encart pour illustrer le niveau du bonhomme aujourd’hui, à 22 ans]

Jusqu’ici, tu joues presque toujours avec des musiciens beaucoup plus âgés que toi. Comment tu choisis les gens avec qui tu joues ? Tu fonctionnes plus à l’instinct ou tu te fies à la technique?

Le plus important c’est le feeling, le lien personnel qu’on peut avoir. Vu le temps qu’on passe ensemble je ne peux pas concevoir jouer avec quelqu’un avec qui ça ne match pas humainement. Après bien sûr, il faut avoir un certain niveau.

Qu’est-ce qui t’as poussé à te mettre à la basse 6 cordes plutôt que la classique 4 cordes ?

C’est après avoir écouté Nico Assumpção, un bassiste Brésilien qui fait pour moi partie des meilleurs. Il est assez inévitable dans la musique Brésilienne. Je ne dirais pas que c’est mon bassiste préféré aujourd’hui mais c’est sûr que c’est celui que j’ai le plus écouté et étudié.

Avec le climat politique actuel au Brésil [NDLR: le Brésil est entre deux tours de l’élection présidentielle avec pour favori Bolsonaro, représentant l’extrême droite décomplexée] certains on essayé de politiser tes fans ou ta musique… de ton côté tu affiches publiquement ton soutien à Haddad [NDLR: Parti de Gauche], est-ce que pour toi ta musique doit être vectrice d’un message politique?

Je crois que la musique qu’on fait n’est pas vraiment engagée en elle-même. Mais avec ce qu’il se passe en ce moment, la question n’est même pas de savoir si tu es engagé ou pas, c’est que le mec [NDLR: Bolsonaro] va passer. C’est un fou. Donc on est en train de défendre la gauche parce qu’on n’a pas le choix. La musique c’est plutôt un échappatoire, d’ailleurs il n’y a pas de paroles c’est purement instrumental.

D’ailleurs, autant qu’on se souvienne, tu n’as jamais collaboré avec des chanteur.se.s. Est-ce qu’un jour ça te tenterait ?

Oui ça m’intéresse beaucoup ! J’ai même déjà composé 2-3 morceaux avec des paroles que j’ai commencé à faire écouter à des chanteuses / chanteurs. Après j’ai déjà la sensation de chanter avec ma basse. J’essaye de laisser mon jeu le plus libre possible en terme de technique pour exprimer au mieux ce que je ressens, c’est très proche de l’intention d’un chanteur.

Enfin notre question signature au Limonadier : si tu étais un cocktail, qu’est-ce que ce serait ?

[Grosse marrade] Haha mais le Limonadier c’est presque le nom de la ville ou je suis né, Limoeiro. Ça veut dire la ville du Citron ! Pour le cocktail ce serait peut-être une Caïpirinha mais je ne bois pas d’alcool alors une version avec plein de trucs dedans, très fort en goût et très frais! Un Moloto !

 

🙂 Muito obrigado 🙂 

 

 

bassisteBrésiljaco pastoriusMichael PipoquinhaTutoyoutube
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Charly

Chroniqueur du Limo, musicien et boulimique de vinyle, j'aime toutes les musiques qui me secouent les tripes. J'aime aussi monter les blancs en neige pour la tarte au citron, mais c'est un autre sujet. Mon Cocktail Préféré : Une Margarita Supersize à la paille

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