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Live Report | Beirut au Zénith de Paris

written by Mathilde octobre 2, 2015
Live Report | Beirut au Zénith de Paris

Ne pas aimer le Zénith. Mais alors vraiment pas. Y aller quand même. Parce que Beirut. Parce que le retour de Beirut. (On vous en parlait ici). Après quatre ans d’absence, nous avions rendez-vous avec Zach Condon et sa joyeuse bande. Nous appréhendions un peu la défense du nouvel album, en demi teinte. La foule hétéroclite et bruyante, la salle pas tout à fait pleine et la sonorisation que l’on sait médiocre ne nous ont pas vraiment rassurés.

Dans la grande salle à moitié obscure, nous avons d’abord découvert Tigana Santana. La douceur brésilienne, la voix profonde et sereine du chanteur et le percussionniste au sourire indéboulonnable nous ont apaisés, un peu. Mais nous voilà repris d’inquiétude dans l’attente de Beirut. La scénographie et les lumières sont basiques, presque futiles.

Le groupe est entré en scène et nous a tout de suite soulagés avec les premières notes de « Scenic World ». La magie est intacte. Zach attrapa sa guitalélé (ou est-ce un ukulélé à six cordes ?) et poursuivit avec « Elephant Gun ». Les fans de la première heure étaient ravis, les nouveaux venus dans la fanfare familiale un peu perplexes. Zach a alors dit quelques mots en français « Paris m’a manquée ». Pas de réaction du public, notre cœur se sert. Applaudissements. Puis « East Harlem » fit résonner les cuivres qui prirent toute la place avec le morceau instrumental « As Needed » du nouvel album.

Le clavier chuinta ensuite les premiers accords de « Perth », peu convaincants surtout en contraste avec « Santa Fe » qui vint juste après et dont ce nouveau morceau est la continuité styliste. Quelques voix reprirent le refrain, timidement. Ce fut alors le moment de « No No No », single éponyme du dernier disque. Une mélodie entrainante qui réveilla à la fois les plus connaisseurs et les récents convertis. « C’est vraiment bon d’être là » nous confia Zach, et cette fois, la foule répondit. Toutefois l’élan retomba avec « August Holland » qui manquait d’âme. Il faut dire que les nouvelles chansons se ressemblent un peu toutes dans leur indolence, à quelques exceptions près.

Nouveau retour aux origines avec « Postcards From Italy », sa mélodie colorée et un refrain connu et repris. La connexion fut établie. « The Rip Tide » et « The Shrew » remirent les trompettes sur le devant de la scène et firent ressurgir l’esprit d’orchestre et de fanfare qu’on aime tant chez Beirut. Puis retentit l’air ludique de « My Night with the Prostitute from Marseille ». « Elle est pas mal celle-là, hein. » a-t-on entendu derrière nous. Oui, madame, en effet. Mais qui étaient tous ces gens hésitants dans la foule et pourquoi étaient-ils là ? Pour Beirut ou pour No No No ? Haussements d’épaules puis « Fener », fade.

Parenthèse instrumentale avec une reprise d’un air de fanfare aux accents traditionnels « Serbian Coček » qui entremêla les genres et s’enchaina avec un ancien morceau, « After the Curtain ». Ce fut un peu les montagnes russes de l’émotion entre grande satisfaction de retrouver la magie qu’on aime tant chez Beirut et légère déception face au manque relatif d’intensité des nouvelles chansons.

La francophilie de Zach refit surface avec la très belle « Nantes » qui mit tout le monde d’accord avant de laisser place à « So Allowed ». Ce morceau du nouvel opus était en terme de sensibilité et d’intensité réussi, on y a retrouvé un peu de la magie que l’on était venu chercher. Une jolie façon d’achever le set. Le groupe sortit de scène.

Les gradins grondent. Les mains s’entrechoquèrent, les pieds martelèrent le plancher, les voix s’élevèrent et les lèvres sifflèrent. La foule était conquise. Le rappel ne se fit pas attendre bien longtemps.

« Pacheco » accueillit le retour de Zach Condon sur la scène du Zénith avec, de nouveau, ces accords au piano, plaqués sur le synthé. Puis les trompettes de « Gulag Orkestar » envahirent l’espace avant de laisser place aux notes envoûtantes de « In the Mausoleum » qui se fondaient doucement à la voix du chanteur. Pour clore ce (court) set d’une heure et demie, Beirut entonna le thème de « The Flying Club Cup ».

Un au revoir tourné plutôt vers les anciens fans que vers les nouveaux amateurs. Nostalgie ? Peut-être. En tout cas, on espère fort que Zach retrouvera le feu sacré des premiers albums. Nous sommes repartis contents mais pas tout à fait comblés, avec une envie plus forte de se replonger dans la discographie que dans le nouvel album de Beirut.

 

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Mathilde

Chroniqueuse et responsable des partenariats sur l'Internet mondial. Pop, rock et indies, la monomanie à tous les étages. Punkoféministe au coeur tendre dans l'équipe chatons émotionnels et gin tonics.

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