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Ne jamais dire non aux douces et atmosphériques ballades de Blithe Field

Petite news à destination des puristes de la musique qui fabrique des choses bizarrement agréables là, un peu en dessous de la poitrine, et des amateurs de pauses électroniques faussement "doudou" mais réellement poignantes. Et vous autres que les ballades folk planantes qui se passent bien volontiers de rythmes, de voix, de structures, ne rebutent pas, restez encore un peu avec nous.

Car le (encore trop) confidentiel producteur américain Spencer Radcliffe, aka Blithe Field, vient de  sortir un nouvel album, intitulé Ward Unbending, et on s'y enveloppe comme dans une couette d'amour champêtre pour un dodo à la fraîche, les yeux rivés sur des cieux peints avec nos couleurs préférées. Cheers.

Joie que de retrouver Blithe Field avec ce très bel album en se réveillant ce matin. Un petit shot de dopamine bien appréciable, que l'on a su transformer en longues séances de plaisirs auditifs depuis, et qu'on souhaitait vous partager. Alors autant prévenir, nous n'avons pas ressenti le choc d'amour fou procuré par ses MERVEILLEUX albums de folk électronique Warm Blood (2012) et Two Hearted (2011), qui se plaisaient à triturer field recording et samples avec justesse et oui, amour. On l'avoue, on était même restés un peu bloqués dessus, malgré quelques autres sorties plus récentes et tout aussi belles

Mais laissons le temps à Proust et les madeleines trop sucrées dans le rayon de ce supermarché glauque, et acceptons de passer notre faim irrépressible de mélancolie (trop) facile dans un objet nouveau, parfois surprenant, mais toujours généreux. Depuis quelques disques, les "vrais instruments", en particulier les cuivres, se font une réelle place dans les productions de Blithe Field. Et ceux-ci insufflent à ces morceaux une ouverture à l'improvisation, en prenant le temps de dévier de certains sentiers mélodiques parfois trop pratiqués. Et de nous y ramener toujours très doucement, sans (nous) forcer. 

Il est temps de vous laisser vous imprégner de la matière sonore bien bucolique de ce Ward Unbending. Les plus patients d'entre vous se verront récompensés par "Crumbling Sphinx", marche émotionnelle pour paysage apaisé qui le clôture. Bisous. 

Jean "Boris" Calin, le shlag salé
Jean Calin
Rédac-chef pas vraiment hyperactif mais tout même assez fidèle à ses principes, comme ne pas utiliser la première personne pour éviter de paraître autocentré, même s’il a parfaitement conscience qu’écrire une mini biographie à la troisième est encore pire. Tout comme on observerait un écureuil une après-midi d’automne, vous pourrez le retrouver régulièrement sur ce site en train de gratter frénétiquement son obsession pour la musique qui procure des émotions un peu tristes, du genre LA MELANCOLIE. PS : il galère à ne pas placer ce mot un peu partout. SVP, aidez-le.

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