Huit titres et une trentaine de minutes, c'est le format qu'ont choisi les Girls Names pour leur quatrième opus. C'est ici un clin d'oeil au format des disques vinyles, avant l'arrivée des CDs et de l'ère digitale. Si l'album est plus court, il a tout de même demandé au groupe trois ans de maturation. En effet, le trio, insatisfait du son de l'album, s'est donné six mois de pause avant de reprendre le travail de Stains of Silence. L'album est donc le fruit d'un long processus de remaniements. Cette production laborieuse mais nécessaire peut s'expliquer par le départ du batteur Gib Cassidy en 2016. Trois ans pour se reconstruire une identité, pour faire face aux difficultés et revenir de plus belle.

C'est "25", révélé en mars dernier comme premier single, qui ouvre l'album. Un morceau aux sonorités gothiques et mystérieuses qui nous plonge avidement dans l'univers de Girls Names. De la voix grave de Cathal Cully à la basse retentissante de Clair Miskimmin, en passant par le piano envoûtant de Philip Quinn, l'entrée en matière ne pourrait pas être plus efficace et révélatrice de la direction empruntée par le trio.

"Haus Proud" démarre ensuite, les boîtes à rythme ponctuant la première minute avant de laisser place aux voix brutes et aux harmonies doucement dissonantes. Résolument plus garage, "The Process" ajoute à l'atmosphère presque menaçante émanant de l'album. Les harmonies rocailleuses s'y mêlent à une ligne de basse battante. 

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