Année après année le limo’ te dépeins un catalogue 3 SUISSES de la crème des festivals européens. Mais finalement quelle différence entre chaque édition ? Comment un organisateur de festival pimente son travail chaque année ? C’est la réponse que te donnera l’interview de Gilles De Decker (à droite sur la photo) co-fondateur du Paradise City Festival – situé à Perk (à quelques kilomètres de Bruxelles) et dont la 4ème édition aura lieu le week end du 28 juin 2018.
Hello Gilles ! Alors pour commencer, même si votre dossier de presse est très bien fait (smiley clin d’œil), tu pourrais nous en dire un peu plus ? Par exemple, quelles sont les nouveautés pour cette édition ?
Les nouveautés cette année ? On voit les choses en – un peu – plus grand ! Il y a toujours trois scènes mais elles pourront accueillir plus de festivaliers. Notre ambition d’être un festival exemplaire niveau écologique fait qu’on récupère le matériel des scènes des années précédentes et on le réutilise pour en construire des nouvelles.
Côté restauration, on reçoit le restaurant SAN au pop-up du Paradise City. Le chef gastronomique Sang Hoon Degeimbre propose une gastronomie durable, en harmonie complète avec les valeurs qu’on défend à Paradise. Son concept est simple : un bol au lieu d’une assiette, et le seul couvert qu’on peut utiliser est une grande cuillère. Il y aura aussi quinze foodtrucks pour nourrir nos festivaliers gourmands, certains reconnaîtront nos partenaires de Bavet, Jean Sur Mer, The Dutch Weed Burger ou Veggie Balls and Glory.
La nouveauté cette année, c’est aussi notre camping ! Nous voulons aller plus loin dans l’idée du camping durable et proposons un camping « circulaire » : fini les tentes à usage unique qu’on retrouve par millier une fois le festival terminé. En collaboration avec Camp2Camp, nous offrons à chaque campeur la possibilité de louer sur place une tente, un matelas, un sac de couchage et une chaise de camping ! Tout ce matériel a été récupéré sur d’autres sites de festivals : il a été nettoyé, réparé et est réutilisable ! Et après notre festival, ce sera la même chose : le camping servira pour un autre festival.
Et enfin, dernière nouveauté à signaler pour cette année – très très importante – nous serons le premier festival en Belgique à faire du recyclage avec les mégots de cigarette grâce à l’initiative de Wecircular. Les fumeurs jetteront leurs mégots dans un énorme tube qui ressemblera à une cigarette géante ou dans leurs cendriers portables et tous les mégots seront recyclés par WeCircular et Me-Go et transformés en… coïncidence… cendriers !!
On l’a comprit « l’expérience de vie » est au centre de la démarche, du coup qu’elle sont les next steps pour les années à venir ?
1) La durabilité, minimiser l’impact écologique du festival
2) Maintenir un line-up alléchant
3) Continuer à faire danser les visiteurs de notre petit festival
Est-ce que ce n’est pas compliqué de corréler l’exercice environnemental et les contraintes techniques ?
Oui, cela demande un investissement additionnel important en budget et en énergie pour notre équipe. Mais c’est indispensable pour nous ! Chaque entrepreneur devrait tenir compte de cet aspect.
Faisons maintenant un détour par « Line Up Street ». Comment avez vous dessiné ce nouveau Line Up. Est-ce que vous êtes parti de zéro ? Ou aviez-vous tout de même une base en tête ?
Avec Paradise City nous voulons apporter le coté chaleureux de la musique électronique et notre sélection d’artistes évolue chaque année, mais on ne commence certainement pas à zéro. Des noms comme Laurent Garnier et Dj Koze étaient depuis toujours des artistes que l’on souhait absolument programmer. Mais à coté de cela nous voulons apporter un line-up frais avec de nouveau artistes qui viennent d’émerger dans la scène électronique, comme cette année avec Perel (ingrédient indispensable dans le dernier cocktail en date du limo ndlr), Or:la, Jayda G, Cleveland, Claire Laffut, Willow ou encore Tsepo. Il y a des artistes que l’on retrouve chaque année et qui commencent à faire partie de la famille. Je pense à Konstantin Sibold, qui jouera pour la 4ième fois au festival, ou encore Nico Morano et Attar! qui ont carrément leurs stages l Et finalement on essaye de mettre les DJs belges à l’honneur à Paradise City : il n’est pas nécessaire de sortir de nos frontières pour écouter et se déhancher avec de très bons DJs !
A la « Paradise City Corporation », Comment se passe la construction de Line Up ?
On écoute, on écoute encore et encore….puis on book et enfin négocie. Simple non? 😉
Des choix de dernières minutes ?
Oui cela arrive mais on ne bookera jamais un artiste qui ne nous convient pas. Il y assez de talents pour jouer à Paradise City.
Personnellement est ce que tu t’es fait un « kiff » perso sur cette prog’ ?
J’adore la programmation de cette année, je la trouve assez piquante, avec pas mal d’artistes qui vont surprendre les festivaliers. Le combo gagnant : le trio suédois Studio Barnhus réuni sur scène, ça va être quelque chose! La pétillante Jayda G, ou le B2B de Call Super & Objekt, j’ai très hâte également. Côté pépites belges, je pense au dj set de Stavroz, ou aux lives de Mirror Minds et DC Salas.
Pour la der’, la spéciale Limo : si le Festival était un cocktail ?
Donc si PC, pour Paradise City, était un cocktail, ce serait l’Amaretto Sour servi par Roch, ancien barman au Bar du Marché. Il sert un cocktail unique, comme notre festival. Quelques gros glaçons dans le fond d’un verre Old Fashioned pour le goût rafraîchissant, un peu de citron et de sucre, Amaretto par-dessus et le blanc d’œuf pour l’énergie. Un cocktail à savourer doucement, également comme le Paradise City haha. Une demi-tranche de citron pour décorer et le secret de Roch : le jus de pêche – effet garanti !