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BeatsChroniques

Badbadnotgood & Ghostface Killah – Sour Soul LP

written by Raph février 27, 2015
Badbadnotgood & Ghostface Killah – Sour Soul LP

Et ce qui devait arriver arriva. Après avoir dévoilé son 3ème extrait intitulé « Ray Gun » (feat. Doom) à la fin du mois de janvier, le LP Sour Soul a finalement fait son apparition. Un rendez-vous attendu, aussi bien par les amateurs de hip hop que par les amoureux de jazz. Et pour cause.

Par quoi commencer ? Est-il besoin par exemple de rappeler qui est Ghostface Killah, cet inusable poids lourd du-hip hop US membre du Wu-Tang Clan ? Je ne voudrais pas vous faire cet affront. En revanche le nom de Badbadnotgood l’est moins, vous en conviendrez. Et pourtant…

Né en 2010 de la rencontre des 3 musiciens Matthew Tavares (synthé, piano), Chester Hansen (basse acoustique/électrique), et Alexander Sowinski (batterie, sampler) au cours d’ateliers de jazz, Badbadnotgood est un crossover musical, mélange parfait de jazz et de boom bap.

3 albums solos, des reprises et des collaborations originales (Gucci Mane, Waka Flocka Flame..! / Odd Future, Frank Ocean…) ainsi qu’un talent musical indéniable auront fini par payer pour le trio de Toronto : fans de hip hop depuis leur enfance, ils s’offrent finalement GFK.

Hallucinant ? Pas tant que ça si l’on se réfère non seulement à leur parcours, mais aussi à leur univers et à la qualité de leurs productions. Penchons-nous donc tout d’abord sur le single tiré du 1er album BBNG datant de 2011, histoire de mettre tout le monde d’accord d’entrée de jeu :

La mélodie au piano reprise ensuite par la ligne de basse lors des solos, la batterie nerveuse et ses multiples contretemps sur « Hard In Da Paint » rendent littéralement fou (la version originale semble même bien fade sur le coup)… mais la maîtrise est là, confirmée par un 2nd et un 3ème opus aux arrangements tout aussi soignés.

À la lumière de ce petit medley, et connaissant la discographie conséquente de Sir Dennis Coles, on ne peut que se réjouir de cette récente collaboration. Cette joie est d’autant plus légitime que dès la 1ère écoute de Sour Soul, l’oreille est scotchée par l’osmose qui règne entre le jeune groupe de jazz et le vieux taulier du hip hop : la voix et le flow de Ghostface se marient parfaitement à l’univers musical du trio.

Une rencontre qui sonne ainsi comme une évidence, tant l’auditeur est happé par les différentes atmosphères dégagées par les 12 pistes de l’album. Rares sont les projets capables de rassembler les générations et les genres : c’est bel et bien le cas ici. On peut donc remercier chaudement le label londonien Lex Records pour ce joyau made in 2015, ainsi que Frank Dukes qui s’est en partie chargé de la production.

Si les morceaux « Six Degrees » (feat. Danny Brown), « Gunshowers » (feat. Elzhi) et « Ray Gun » (feat. DOOM) ont enthousiasmé leur petit monde avant la sortie officielle de la galette, certains morceaux se distinguent autrement, à l’image de « Tone’s Rap ». Tel les palpitations cardiaques d’une âme en peine, la batterie claque et donne immédiatement le ton de la track : smooth, puissante et emprunte d’une certaine mélancolie, cette 6ème piste révèle à mon sens une nouvelle facette de GFK. À l’instar de « Give Me A Reason To Love You » de Portishead, la lenteur du rythme et la basse profonde de « Tone’s Rap » servent à merveille la voix à la fois « plaintive » et acerbe du rappeur, qui nous avait peu habitué à ce registre émotionnel (toutes proportions gardées bien entendu).

Avec Sour Soul, à chaque morceau son ambiance : si le LP démarre sur une introduction (« Mono ») et un titre éponyme très classiques -mais ô combien léchés-, on retiendra également les 2 titres instrumentaux « Stark’s Reality » -en référence à l’un des blases du MC- et « Experience ». BBNG s’y fait clairement plaisir, en proposant un niveau de technicité plutôt bluffant et des mélodies dignes d’un James Bond movie. Plus discret, « Street Knowledge » feat. Tree ravira les puristes qu’un trop-plein de jazz aura rebutés… Si de telles personnes existent. Plus riches, « Nuggets of Wisdom » et « Food » font eux aussi dans la sobriété en offrant tout de même un dernier tiers jazz d’excellente facture pour l’un, et un final teinté de blues enivrant pour l’autre.

Tout ça c’est bien beau, mais comment ne pas s’attarder sur les 3 titres phares de ce superbe projet ? « Six Degree » remporte la palme de l’originalité : entre le flow étrange de Danny Brown et l’instrumental composé de petites frappes sur l’accastillage et de courtes notes de guitare, cette 3ème piste oscille entre légèreté et angoisse. À peine le temps de souffler que déjà démarre « Gunshowers », mélange de rap et de blues répétitif taillé pour devenir un « tube underground », et qui correspond parfaitement au style d’Elzhi. Peu singulier, ce morceau est néanmoins un monstre d’efficacité, mais reste en deçà de l’incroyable « Ray Gun » feat. DOOM et son final d’anthologie, sur lequel les musiciens Leland Whitty et Tommy Paxton-Beesley (trombone, violoncelle, violon, et saxophone) ont été conviés. Pour le meilleur. Que dire plus après une telle claque ? Qu’on a hâte de découvrir la suite des événements, pardi ! Keep in touch !

Vous êtes encore là ? Bon, et bien little bonus pour vous les loulous :

 

 

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Raph

Il était une fois Moi. Jeune, vigoureux et d'une intelligence rare, Moi a longtemps cherché un site et une équipe à sa mesure. C'est ce qu'il trouva enfin lors de sa rencontre avec les membres fondateurs du Limonadier, où le monde put enfin prendre conscience de tout l'incroyable potentiel qui était le sien. Passionné par le Rap et plus généralement par la planète Terre, c'est tout naturellement que Moi décida d'écrire et de partager inlassablement ses dernières trouvailles sonores. Cocktail Préféré de Moi : Une caïpirinha bien fraîche, cela va de soi.

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